La confiance en soi est importante pour chacun d’entre nous. Dans la littérature sur le stress, c’est l’une des caractéristiques du professionnel robuste, du professionnel qui reste sain face au stress élevé du changement constant. C’est important, mais comment construire et maintenir une confiance en soi viable et réaliste ?
Le problème de l’autocritique
Une façon d’envisager la confiance en soi est de la considérer comme une déduction de ce que vous vous dites en privé à votre sujet. On estime que vous faites entre 300 et 400 autoévaluations par jour. Malheureusement, pour la majorité d’entre nous, ces évaluations sont loin d’être aimables. La plupart s’adonnent à l’autocritique. Les recherches suggèrent que pour une personne moyenne, 80 % de ses autoévaluations sont négatives ; seulement 20 % sont positives.
Une bonne erreur peut souvent valoir 45 minutes d’auto-flagellation. » C’était stupide. Je n’arrive pas à croire que j’ai dit ça. Et ils étaient tous en train de me regarder. Ils vont probablement rentrer chez eux ce soir et parler de moi ! ». Comme si cela ne suffisait pas, nous avons un vieux commis au dossier à l’arrière de notre cerveau qui réagit à notre attaque et retourne vérifier les preuves. “Juste une minute, patron. Laissez-moi vérifier le dossier ”stupide » ici. Mais oui, vous êtes stupide ! En fait, vous devenez pire. Cela me rappelle la fois où vous… ».
Même lorsque vous vous offrez le luxe de vous sentir bien par rapport à quelque chose que vous avez fait, cela dure rarement longtemps. Nous minimisons nos réussites. « J’ai eu de la chance ! » ; « Il était temps ; j’aurais dû le faire il y a des semaines ! » ; « Ils auraient pu faire mieux ! ».
À quand remonte la dernière fois où vous avez perdu le sommeil à cause d’une bonne journée ? Jamais !
Même si nous nous autocritiquons, nous mettons publiquement en avant nos meilleurs atouts. Nous nous présentons comme étant efficaces à 95% et admettons faire une erreur occasionnelle pour être humain. On peut tromper les autres, mais on ne se trompe pas soi-même. Lorsque vous comparez ce que vous savez de vous avec l’image publique des autres, vous perdez beaucoup. Lorsque vous vous spécialisez dans l’autocritique, vous finissez par chercher des proches, des parents, des amis et des patrons qui vous affirmeront et compenseront votre propre manque d’estime de vous. Malheureusement, lorsque vous devez avoir le soutien des autres, ils contrôlent votre confiance. En retenant l’approbation, ils peuvent vous faire sentir moins efficace, moins confiant et plus dépendant.
Apprendre à voir ses erreurs comme une expérience d’apprentissage
Vous ne parleriez pas aux autres de la façon dont vous vous parlez à vous-même ! « Tu as fait ça ? Tu es stupide ! Est-ce que quelqu’un t’a vu ? Ils t’ont vu ! Est-ce qu’ils savent que je te connais ? Je veux dire que ça me rappelle la fois où tu…. ». Qui a besoin d’amis comme ça ! Si un manager parlait à un employé de la façon dont vous vous parlez à vous-même, il pourrait déposer un grief et gagner. Vous méritez le même traitement, sinon meilleur, que celui que vous accorderiez à un ami.
Apprenez à faire de la place à vos erreurs en tant qu’expériences d’apprentissage.
Puisque les erreurs font partie de la vie dans la voie rapide, nous devons trouver des moyens d’être autocritiques sans nous spécialiser dans l’autoflagellation. Commencez par considérer la critique comme une donnée de correction de trajectoire qui nous aide à nous remettre sur la voie de la réussite. L’objectif n’est pas de condamner ou de blâmer ; il s’agit de fournir un retour d’information orienté vers l’avenir qui vous permet d’être plus efficace demain !
Souvenez-vous qu’il est plus facile d’admettre que vous avez fait une erreur que d’admettre que vous en êtes une.
Après avoir identifié une erreur spécifique, concentrez-vous sur l’avenir en vous posant deux questions clés : premièrement, que pouvez-vous faire pour rectifier le problème ? Si une action constructive ou des excuses peuvent aider à rectifier le problème, prévoyez un moment pour le faire.
Deuxièmement, comment géreriez-vous la même situation si elle devait se reproduire ? Si vous avez un collègue ou un ami apprécié, utilisez-le comme caisse de résonance. Sinon, écrivez vos pensées ou utilisez ces questions pour vous aider à cibler votre autocritique.
La confiance en soi commence lorsque vous pouvez apprendre de vos erreurs, puis les dépasser pour vous améliorer constamment. Bienvenue au défi de transformer vos erreurs en tremplins pour que le changement fonctionne pour vous et votre organisation.
