La France est le deuxième pays, après l’Espagne, avec le plus grand nombre de cas de coronavirus au niveau européen. Les secteurs français les plus touchés par la COVID-19 ont été ceux de l’hébergement et la restauration. Ces deux secteurs ont connu la plus forte baisse de valeur ajoutée en France.
Le secteur de l’hôtellerie dans la tourmente
La Covid-19 a touché tous les secteurs à travers le monde, et l’industrie hôtelière est l’un des secteurs les plus durement affectés. La majorité des recherches indiquent un retour aux chiffres d’avant seulement en 2023, voire plus tard. « Ce que nous vivons est mondial, soudain, violent et sans précédent », a déclaré Bazin, actuel PDG du groupe hôtelier Accor.
Parmi les sociétés françaises les plus ébranlées, on retrouve le géant de l’hôtellerie Accor. Cela faisait 20 ans que le groupe faisait partie de l’indice CAC 40 en compagnie d’autres noms tout aussi prestigieux comme LVMH, Michelin ou Orange. Le CAC 40 étant considérablement influencé par les événements de crises majeures, comme c’est le cas avec la Covid-19, a vu plusieurs des actions des compagnies qui le composent perdre en valeur. L’indice se compose des 40 meilleures entreprises françaises et pendant deux décennies, Accor a représenté un atout majeur en France avec des résultats remarquables. Cependant, en 2020 suite à la crise qu’a connu le monde entier, le groupe s’est vu remplacé par le groupe Alstom dans l’indice parisien. Ces changements se sont inscrits dans le cadre de la révision annuelle des sociétés composant le CAC 40 et ont pris effet le 21 septembre 2020.
Les conséquences d’une crise sans pareille
Le taux d’occupation des hôtels Accor a été sévèrement touché au premier semestre 2020, tombant à 14,7 % au deuxième trimestre de l’année et à 31,0 % sur l’ensemble du premier semestre. « Les mauvaises performances enregistrées reflètent la situation extraordinaire liée à la pandémie », a déclaré le directeur général délégué du groupe Accor, Jean-Jacques Morin.
Pour tenter de résister à la tempête continue de Covid, Accor a mis en place des mesures drastiques de réduction des coûts pour économiser quelque 200 millions d’euros d’ici 2022. Mais le séisme permanent qu’a vécu et que continue de vivre le secteur de l’hôtellerie a eu raison de la place de choix qu’occupait Accor au sein de l’économie française. Le groupe hôtelier français enregistre une perte nette pour 2020 de 1,99 milliard d’euros, contre un bénéfice de 464 millions d’euros l’année précédente.
L’action d’Alstom ayant enregistré une hausse de 7,84 % en 2020, tandis que l’action d’Accor a perdu 37,72 %, le groupe Alstom signe son grand retour dans l’indice français au détriment de Accor. Indice qu’il avait quitté en 2016. Un changement décrit comme logique et naturel par la plupart des experts financiers.
Les conséquences de la crise de Covid-19 ont été pénibles pour la plupart des compagnies françaises, Accor n’est assurément pas seul dans cette situation. Néanmoins, le groupe considère cette pandémie comme une opportunité de renforcer l’entreprise pour l’avenir par le biais de partenariats et d’acquisitions et ainsi revenir au sommet de l’économie française.