Le benchmark est une approche qui a été popularisée dans les années 80 par les plus grandes entreprises américaines. Aujourd’hui, c’est une pratique très prisée par petites, moyennes et grandes entreprises dans leur démarche de management qualitatif. Le benchmarking consiste à analyser les stratégies de la concurrence pour améliorer ses propres résultats. Il ne faut surtout pas confondre le benchmarking et l’espionnage industriel, deux concepts tout à fait différents. Quels sont les différents types de benchmark ? Comment mettre en place un système efficace ? Quels sont les éléments clés à prendre en compte pour réussir sa stratégie ? Découvrez vos réponses dans l’article suivant.
Définition du Benchmark
Le benchmark est une pratique qui ne date pas d’hier. Au cours du XXe siècles, certaines entreprises ont été confrontées à un souci de gestion de stocks, ce qui requiert un important investissement.
Pour pallier leurs points faibles, les entreprises se sont alors intéressées aux leaders du marché pour mettre en place des méthodes innovantes pouvant leur faire générer des résultats plus fructueux, c’est tout le principe du benchmarking.
C’est alors une méthode d’étalonnage et de référenciation qui consiste à étudier les pratiques des grandes entreprises du marché pour mettre leurs pratiques en application afin de garantir une rentabilité et un développement sur le long terme.
Les 4 types de benchmarking
On peut distinguer 4 grands types de benchmark :
Evaluation des performances
Le benchmarking générique consiste à faire une comparaison générale entre les méthodes de travail et les pratiques de deux entreprises distinctes spécialisées dans des secteurs différents.
Aucune concurrence n’est présente, facilitant ainsi les échanges de données et les communications entre les deux organisations.
Comparaison des pratiques
Le benchmarking fonctionnel se base sur la comparaison de deux services identiques dans deux entreprises n’exerçant pas dans un même secteur d’activité.
Benchmarking interne
Le benchmarking interne opère au sein même de l’entreprise. La pratique consiste à comparer deux services au sein de l’entreprise pour évaluer leurs performances internes et les résultats générés.
Benchmarking externe
Le benchmarking externe concerne l’ensemble des comparaisons entre l’entreprise et ses concurrents directs sur le marché.
Comment faire un benchmark ?
La mise en place d’un benchmark efficace repose sur quelques étapes essentielles.
La planification
Pour planifier l’analyse concurrentielle :
- Identifier l’objectif à atteindre par l’entreprise ;
- Sélectionner les entreprises concurrentes ou non pour faire les comparaisons ;
- Choisir les moyens de collecte d’informations adaptés.
L’analyse
L’analyse du benchmarking consiste à déterminer les points forts et les points faibles de l’entreprise, ainsi que ceux de la concurrence. Les écarts de performance et de résultats sont à évaluer.
Mettre en place des actions bien définies et estimer le niveau de performance à atteindre lorsque les changements seront opérés.
L’intégration
La troisième étape est l’intégration. C’est une étape essentielle qui permet d’établir et de communiquer les résultats de l’analyse effectuée.
Définir les objectifs à mettre en œuvre par l’entreprise, sur le court, le moyen et le long terme en fonction des résultats souhaités.
L’action
Le plan d’action est primordial pour assurer une bonne réalisation du benchmarking. Les progrès sont par la suite analysés. Un réajustement est à faire de manière régulière selon les résultats réels atteints sur un intervalle de temps bien déterminé.
Le benchmark est une pratique importante pour garantir un développement de l’activité de l’entreprise et maintenir une bonne compétitivité. Cependant, sa réalisation ne peut se faire à l’aveuglette.
Il est conseillé de le confier à un professionnel ou une équipe avec les compétences et les qualifications requises en la matière.
Les clés d’un benchmark réussi
Pour réussir la mise en œuvre d’un bon benchmark au sein de votre entreprise, voici nos quelques conseils :
La volonté et le focus
La réalisation d’un bon benchmark repose sur une bonne volonté et la focalisation sur un objectif bien défini. Ce n’est pas aussi simple de collecter des informations ni de savoir quelles informations il faut prendre en compte.
L’engagement et l’ouverture
L’engagement à respecter la confidentialité de toutes les données collectées est essentiel. Un benchmarker doit aussi avoir un esprit ouvert.
Certaines stratégies sont efficaces pour certaines entreprises et ne le sont pas pour d’autres. Il faut savoir identifier le pour du contre.
La reconnaissance et la compréhension
Les benchmarkers peuvent reposer leur stratégie sur la reconnaissance et la communication pour mieux cerner la concurrence et surtout mettre en œuvre des actions commerciales encore plus rentables pour leur entreprise.
Une bonne communication
Le même niveau d’information est à échanger entre les deux parties prenantes pour une bonne équitabilité de l’interaction. Tous les collaborateurs de l’entreprise ou du service concerné par la comparaison doivent prendre part à la collecte d’infos pour une bonne communication.