Une marchandise est une fourniture qui a été mise en vente et qui n’a pas encore trouvé preneur.
Les prestations de service échangées contre un revenu du travail sont des fournitures économiques, comme le sont les services du placement d’épargne échangés contre leur rémunération.
1. Une fourniture qui peut être vendue mais qui n’est pas mis en vente n’est pas une marchandise
Et une fourniture qui, après avoir été mise en vente, a trouvé preneur n’est plus une marchandise. Il y a toutefois une notable exception : lorsque l’achat est par une entreprise afin d’en faire tout ou partie d’une revente.
2. Le marchandage est systématique là où toujours demander un rabais au vendeur, quitte à différer l’achat jusqu’à l’obtenir, est soit entré soit resté dans les mœurs
La propension au marchandage [1] est attisée par l’accréditation de deux préceptes arbitraires et antilibéraux (voir plus avant), tenus en économie politique subjective pour inhérents à la pratique des échanges marchands : 1) le but de l’entreprise privée non coopérative est, affirme-t-on, de dégager le maximum de profit ; [2] 2) la loi de l’offre et de la demande règle principalement ou exclusivement le prix de toutes les marchandises, dont en premier lieu celui du travail en échange de sa rémunération, assure-t-on.
3. Ces deux préceptes et les pseudo-définitions de l’économie attisent la marchandisation sans limite
Le mot « marchandisation », dont l’apparition dans le vocabulaire français date selon Le Robert de 1978, tend à être utilisé dans le même sens que « commercialisation », comme en préparation à la vente d’organes naturels du corps humain et à la gestation pour autrui, entre autres extensions dangereuses du catalogue des objets économiques.
[1]Mot dont l’un des sens est : contrat illégal par lequel un sous-entrepreneur s’engage à faire effectuer un travail par une main-d’œuvre recrutée à cet effet, sans fournir de matériaux. [2] Une coopérative gérée de telle sorte qu’elle dégage le maximum de ristournes à distribuer à ses sociétaires adopte ce but ipso facto.