Depuis 2015, le gouvernement français promeut une sensibilisation sur la nécessité d’œuvrer ensemble pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est une mission qui consiste à faire baisser les émissions des gaz à effet de serre et de le garder en dessous de la barre du 1,5 °. Les recommandations de l’ADEME préconisent la mesure de ces émissions au niveau personnel et industriel. Suite à cela, les scopes 1, 2 et 3 d’un bilan carbone entrent en jeu.
Qu’est-ce qu’un scope ?
Le scope indique le périmètre considéré pour analyser les émissions du gaz à effet de serre (GES) d’un produit, d’un service ou d’une organisation. Il est catégorisé en trois niveaux distincts, allant du plus restreint (scope 1) au plus étendu (scope 3). Pour tout savoir sur les scopes 1, 2 et 3, il est important de connaître les différentes méthodes de calcul des émissions de GES :
- le bilan carbone : globalité des émissions GES (directes et indirectes) ;
- la norme ISO 14064 : informations utiles pour les industries souhaitant améliorer la gestion de leurs émissions GES ;
- l’IIGCC (institutional investors group on climate change) :
- la méthodologie du CDP (carbon disclosure project) à l’international.
Mode de fonctionnement des scopes 1, 2 et 3
Les scopes 1, 2 et 3 sont apparus vers la fin des années 1990 grâce au GHG protocol (greenhouse gaz protocol). Ce dernier a pour mission de fournir aux acteurs économiques les normes et les outils nécessaires pour mesurer, déclarer et diminuer leurs émissions.
Le scope 1 pour comprendre les émissions
Le scope 1 analyse toutes les émissions directement produites par une entreprise. Cela inclut sa combustion des ressources d’énergies fossiles qu’elle possède (tourbe, pétrole, charbon, gaz) et dont elle est entièrement responsable. Le scope 1 est obligatoire quelle que soit la méthode de calcul des GES utilisée et comprend 5 sous-catégories :
- les sources fixes de combustion ;
- les sources mobiles de combustion ;
- les émissions directes des procédés ;
- les émissions directes fugitives ;
- les émissions directes issues des terres.
Le scope 2 pour les émissions indirectes liées avec l’énergie
Obligatoire dans le bilan carbone, le scope 2 encadre toutes les émissions produites indirectement par une entreprise. Cela se produit lorsqu’elle achète ou produit de l’électricité et toute forme d’énergie de réseau (chaleur, vapeur, froid). Toutefois, ce scope 2 est assez réduit et ne considère pas :
- les émissions en lien avec l’extraction ;
- les émissions relatives au transport du gaz brulé dans les centrales thermiques ;
- les émissions provenant des installations des panneaux solaires et des éoliens.
Le scope 3 pour maîtriser les autres émissions indirectes
Enfin, le scope 3 englobe toutes les émissions non prises en compte dans les scopes 1 et 2. Ce scope calcule ainsi la grande partie de l’empreinte carbone de l’entreprise. Cela implique qu’il comprend plusieurs sous-catégories (16 exactement) dont voici quelques exemples :
- les émissions rattachées à l’extraction et au raffinage des hydrocarbures ;
- l’achat des services ou des produits (mobilier, matériels informatiques, …) ;
- les biens immobilisés et les investissements ;
- les déchets issus des processus de production, etc.