Dans un marché de l’agroalimentaire où les produits proviennent de différentes régions du monde et sont produits selon différentes techniques, il est difficile pour le consommateur qui souhaite surveiller son alimentation de savoir distinguer des produits similaires.
Différents signes officiels d’identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO)
De nos jours, de nombreux logos jonchent les emballages de nos produits alimentaires. Même s’ils sont tous signes de qualité, il est parfois compliqué d’en déceler le sens ou de faire la différence entre des sigles parfois similaires. Chacune de ces appellations doit répondre un cahier des charges bien défini et sont ensuite contrôlées par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).
On distingue tout d’abord les appellations liées à un terroir ou à un savoir-faire particulier :
- AOP pour appellation d’origine protégée: s’applique sur des produits ayant été transformés et élaborés dans une aire géographique délimitée de l’Union Européenne (fromages, volaille de Bresse…) ;
- AOC pour appellation d’origine contrôlée : le penchant français de l’AOP, il protège donc un produit du terroir français ;
- IGP pour indication géographique protégée : également issu au niveau européen, il protège un produit dont la réputation du produit dépend du terroir dont il provient. Et, pour prétendre à ce SIQO, soit la production soit la transformation doit se dérouler dans cette zone géographique (canard à foie gras du Sud-Ouest de la France par exemple) ;
- STG pour spécialité traditionnelle garantie: ici, c’est une recette traditionnelle qui est protégée par le signe STG, c’est le savoir-faire qui est garanti et non plus la région d’origine (moules de Bouchot par exemple).
A côté de ces sigles, il existe aussi d’autres labels comme le label rouge ou le label AB (pour agriculture biologique). Si le premier correspond à un gage de qualité de produits, le second correspond à un mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être de l’animal. Pour obtenir ce label, le producteur est tenu de respecter la réglementation européenne en la matière.
Le Label rouge, pour une qualité supérieure de produits
Également délivré par l’INAO, il s’agit de l’un des plus vieux label français qui date de 1960. Il s’agit d’un signe de qualité supérieure d’un produit en comparaison à d’autres produits similaires. Cette qualité s’évalue par rapports aux propriétés et aux caractéristiques du produit et peut reposer sur des conditions de productions différentes, une apparence du produit différente…
La certification label rouge peut être attribuée à un produit indépendamment de son origine géographique (même s’il ne provient pas de l’Union Européenne). Et, si le consommateur a l’habitude de retrouver ce Picto sur des denrées alimentaires (huîtres, poulet fermier…), il peut également être attribué à des produits agricoles non alimentaires et non transformés (sapin pour les fêtes de fin d’années par exemple).
Un Organisme de défense et de gestion (ODG) met en place un cahier des charges précis qui doit être validé par l’INAO. Ce cahier des charges décrit tous les objectifs à remplir pour pouvoir prétendre à la délivrance du label rouge mais il s’accompagnera également d’une procédure détaillée des moyens de contrôle. Une fois le cahier et le plan de contrôle officiellement reconnu, un arrêté ministériel est adopté et publié au Journal Officiel.
Enfin, comme pour tous les différents labels, le Label rouge fait aussi l’objet d’un contrôle strict. Et une fois le label obtenu, l’entreprise devra se soumettre à plusieurs audits par an. Ces derniers seront diligentés par un Organisme certificateur qui aura la mission de s’assurer que le cahier des charges soit toujours respecté. En outre, des analyses scientifiques pourront être menées pour attester de la qualité des produits.
Une hiérarchie des SIQO ?
Il n’existe pas vraiment d’hiérarchie des SIQO étant donné qu’ils protègent différents produits, il y a les indications d’origine, les gages de qualité ou encore la garantie d’un mode de production particulier. Il est par ailleurs important de signaler ici qu’un produit peut cumuler plusieurs SIQO. Par exemple, un produit Label rouge peut aussi être un produit IGP ou STG (mais il ne pourra pas combiner le Label rouge et l’AOP ou l’AOC).
Ainsi, le choix du produit doit se passer sur des critères personnels (mais aussi économiques car si un produit est labellisé, il sera probablement plus cher). Par exemple :
- Pour les soucieux de l’environnement, le label AB primera ;
- Pour les fins gourmets pour qui le produit de qualité est au centre, le Label rouge est incontournable ;
- Pour trouver un produit du terroir, chercher un produit AOP ou AOC.